La Pratique des armes

L'aïkibudo est une des rares écoles à associer intimement techniques manuelles et pratique d'armes.

En effet, le travail à mains nues y est complété par l’étude de techniques du Tenshin Shoden Katori Shinto Ryu, école d’escrime japonaise dont les racines remontent au 15ème siècle (ce qui en fait la plus ancienne des écoles traditionnelles de sabre).

L'enseignement s’y organise autour des différentes armes utilisées par les samouraïs :

- le sabre occupe une place centrale, son travail comprend:

- le ken jutsu (escrime au sabre en bois),

- le iai-jutsu (art de tirer le katana et de trancher)

- le kodachi-jutsu (maniement du sabre court),

- le ryoto-jutsu (utilisation simultanée de 2 sabres);

- le bâton long (1m80, bô)

- la naginata (entre 2m10 et 2m25, assimilable à la faucharde française)

- la yari (en moyenne 2m50 pouvant aller jusqu'à 4m00, grande lance)

- les shurikens Katori (sorte de grand cloud  pour la katori à contrario des shuriken en      forme d'étoile)

 

L'enseignement s'effectue le plus souvent sous la forme de l'apprentissage de combats codifiés, les Katas, s'effectuant entre deux partenaires et reprennant les technique d’esquives et de coupes fondamentales de cet art très riche. Il  existe plus de 60 katas utilisant les 6 armes de base.

 

Cette pratique du kobudo est complémentaire de la pratique à mains nues car il permet, de par sa rigueur, d’asseoir le positionnement du corps, d’affiner la précision des déplacements qui sont exactement les mêmes qu’en Aïkibudo, de travailler la notion de distance, de saisir les opportunités d'attaque et de contrôle ainsi que d'apprendre à maîtriser sa respiration. Travaillé avec sincérité elle génère des sensations proches de celles d'un combat réel

 L'aïkibudo en tant qu'art martial moderne se veut également efficace dans le cadre de la légitime défense. C'est pourquoi il intègre également des techniques de défense à mains nues contre couteau et batons (tambo, jyo) ainsi que la pratique du tonfa.